Atelier de lancement de l’étude sur les corridors de transhumance de Tahoua et Maradi

 

Des représentants de différentes organisations ont pris part à la rencontre.

La mise en place des corridors de transhumance de façon durable et efficiente représente un enjeu majeur dans la préservation du cheptel nigérien et par ricochet pour la croissance de l’économie nationale. L’élevage au Niger contribue à hauteur de 11% au PIB national et presque 40% du PIB agricole.

Fort de cela le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) de MCA-Niger a organisé ce 20 Janvier 2020 l’atelier de lancement des travaux sur les couloirs pastoraux  des régions de Tahoua et de Maradi.

Lors de ces études, MCA-Niger s’engage à respecter les contraintes environnementales et à favoriser la durabilité et l’engagement des communautés dans les actions à mener.

Le DG de MCA-Niger (costume) a relevé la portée de l’élevage dans l’économie nigérienne.

Le développement des plans d’aménagement pastoraux permettra de renforcer la gestion durable et l’accès sécurisé des communautés pastorales et agro-pastorales aux ressources naturelles indispensables au développement et à la croissance de leur cheptel. « Ces activités permettront également de faciliter la mobilité des éleveurs et de leurs animaux, réduisant ainsi les contraintes liées à l’accès aux ressources pastorales essentielles que sont l’eau et le pâturage et réduire par la même occasion les conflits y afférents », a expliqué le Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou. 

Le Programme Compact appuie l’élevage nigérien en travaillant à l’amélioration de la santé animale, la gestion des ressources et la facilitation de l’accès au marché.

Protection du bétail  :
MCA-Niger offre un lot de vaccin au ministère de l’Elevage

MCA-Niger a réceptionné le jeudi 9 janvier 2020, dans les locaux du LABOCEL, 6 millions de doses de vaccin contre la PPR (Peste des Petits Ruminants) ainsi qu’un important lot de matériel de vaccination et de laboratoire.

Cet apport vient soutenir le ministère de l’élevage pour  le compte de la campagne de vaccination 2019-2020 du cheptel. Un total d’environ 31 millions de doses de vaccination contre la PPR et la PPCB (Pneumonie Péri Contagieuse Bovine) sont prévues pour la campagne en cours.

Le volet santé animale est une activité très importante du projet PRAPS (Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel) de MCA-Niger. Comme objectif stratégique, MCA-Niger vise  un taux de vaccination de 80% du bétail, d’ici la fin du Compact en 2023.

Durant la première campagne, 2018-2019, le taux de vaccination réalisé a été de 85% pour les gros ruminants et un peu plus de 65% pour les petits ruminants.

En plus des doses de vaccin, a  aussi été réceptionné, un lot de matériel de vaccination et de laboratoire pour renforcer les capacités du LABOCEL Niamey et celui de Zinder.

La réception a été effectuée en présence des représentants de MCA-Niger, du Labocel, notamment.

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS)

Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) apporte une plus-value aux efforts de lutte contre la pauvreté en aidant à mieux protéger le cheptel, à formaliser des couloirs de transhumance et à moderniser les infrastructures des marchés à bétail.

  • Objectif du PRAPS dans le Programme Compact du Niger

Le financement du MCA-Niger va soutenir les groupes des éleveurs et renforcer l’intégration régionale par l’amélioration de la santé animale, la mise à niveau des ressources en eau et des pâturages le long des couloirs de transhumance, les principaux couloirs de bétail et la modernisation des infrastructures des marchés à bétail.

Le montant alloué au PRAPS est de 45 millions de dollars.

Le PRAPS permettra d’augmenter les revenus des ménages ruraux, ce qui s’inscrit et contribue à l’objectif global du Compact qui est de réduire la pauvreté par la croissance économique. Il va concerner plus de 3, 4 millions de bénéficiaires directs.

Le projet s’appuie sur le renforcement de trois axes majeurs pour l’élevage pastoral, en mettant l’accent sur l’harmonisation des interventions, les complémentarités et la capitalisation et le partage des leçons et acquis dans les domaines de :

  1. La santé animale et le contrôle des maladies qui constituent un frein pour la mobilité et l’exportation ;
  2. Le développement de mécanismes de gestion durables des ressources naturelles majeures pour l’élevage, l’eau et les pâturages ;
  3. L’amélioration des infrastructures de commercialisation des animaux et de valorisation des productions animales.
  • Les défis dans la mise en œuvre du PRAPS

Ce projet axe ses interventions sur le soutien au pastoralisme, mode d’élevage reconnu et pertinent sur une plus-value « transnationale » des activités opérant le plus souvent sur des dimensions sous régionales. Le PRAPS au travers de ses activités vise à relever plusieurs défis ayant des impacts tant au niveau national que sous régional. Il s’agit notamment de :

  • Prévenir et contenir les risques liés à la santé animale. Le Niger accueille un grand nombre d’animaux en provenance de la sous-région avec les risques que cela représente en termes de transmission de pathologies. La prévention de ces risques sera un enjeu important pris en compte dans le PRAPS.
  • Prévenir et atténuer les tensions liées à l’utilisation des ressources pastorales. Le contexte d’augmentation forte de la demande en produits agricoles induit des changements d’usages des espaces et l’expansion des surfaces cultivées, menaçant ainsi la paix sociale. Le PRAPS contribuera à renforcer les instances de concertation et l’accès aux ressources.
  • Contribuer à satisfaire la demande interne en terme de produits animaux (viande et lait) et à répondre aux enjeux de la demande sous régionale d’animaux sur pieds. le PRAPS, en travaillant sur le renforcement des systèmes de production pastoraux, contribuera à répondre à cet enjeu.
  • Ramener les plus-values générées dans les filières « productions animales » (animaux sur pieds, lait, etc.) vers la partie en amont de la chaîne de valeur. Les producteurs Nigériens, face à des acteurs puissants en aval, peinent à valoriser au mieux leurs produits. Le PRAPS contribuera à atténuer ces disparités.