A l’initiative du Ministère de l’Agriculture, les différents acteurs impliqués dans ce processus ont échangé ce mercredi 24 octobre 2019 à Niamey sur les progrès réalisés depuis l’adoption du Plan de la réforme le 12 janvier 2018.
Les travaux ont été ouverts par le Ministre d’Etat, de l’Agriculture et de l’Elevage, Albadé Abouba. Pour lui, la mise en œuvre du Compact, fruit de la coopération entre le Niger et les Etats Unis d’Amérique, fait des réformes une condition importante de la durabilité des investissements. Le Ministre d’Etat a expliqué le bien-fondé de ce processus de réforme du secteur des engrais par le besoin de « faire progresser la réforme du marché de la distribution d’engrais afin de permettre une plus grande concurrence et une participation du secteur privé et de permettre une plus large disponibilité et un prix abordable des engrais, en particulier pour les femmes et les petits producteurs. »
Le Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou, a pour sa part démontré le caractère stratégique de cette réforme dont son organisation est l’un des partenaires de premier plan. « La fertilité des terres au Niger demeure une des contraintes majeures au développement agricole. C’est seulement dans sa résolution que l’agriculture pourra répondre aux attentes du producteur et par ricochet, permettre la réduction de sa pauvreté par la croissance économique. » Selon lui, « … Le taux d’utilisation d’engrais au Niger est de loin inférieur à la moyenne continentale dû à un système qui a limité l’implication du Secteur Privé dans le commerce des engrais. »
Pour accompagner les différentes étapes de cette réforme, et à la demande du Gouvernement nigérien, MCA-Niger a recruté le Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC) dont l’expertise est éprouvée en la matière.
Le plan de la réforme du secteur des engrais vise notamment à assurer la disponibilité des engrais en quantité et en qualité partout au Niger ; il est destiné en outre à assurer l’accessibilité équitable des engrais à tous les producteurs et à maîtriser la subvention de l’État pour cibler et mieux atteindre les groupes vulnérables.
Pour mener cette réforme à bon port, des organes ont été mis en place. Il s’agit de l’Observatoire du Marché des Engrais au Niger (OMEN), une structure de surveillance et de promotion de la concurrence dans le secteur des engrais. Le Comité technique des engrais au Niger (COTEN) qui est l’outil d’analyse et de réflexion qui alimente le processus de prise de décision. Le Comité National de Contrôle des Engrais au Niger (Conacen) dont la mission est d’émettre des avis et conseil et faire des propositions sur toutes les questions relatives au contrôle de qualité des engrais.
Ces organes joueront désormais le rôle de régulateur et de contrôle, comme l’a fait remarquer Kristin Penn, la Directrice pays de MCC. « OMEN et COTEN vous êtes maintenant les yeux et les oreilles pour assurer la transparence des prix du marché et la qualité du produit. Vous êtes aussi responsables de la gestion du nouveau programme de subventions ciblées pour les plus vulnérables. »
Etaient aussi présents à cette rencontre, le Gouverneur de la région de Niamey, Hassane Karanta, le représentant du haut-commissariat à l’initiative 3 N, les représentants de l’OMEN, du COTEN, de l’ANIDE (Association Nigérienne des Importateurs et Exportateurs d’Engrais), des producteurs, du PARSEN (Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger) ainsi que plusieurs autres acteurs du secteur des engrais.