Réhabilitation de la RN7 en phase d’achèvement : les bénéficiaires exultent !

La réhabilitation du tronçon Dosso-Bella de RN7 est dans sa phase d’achèvement. La fin des travaux est annoncée pour décembre prochain.

Cette partie (longue de 83 km) de cette route stratégique qui relie le Niger aux pays de la côte, a fière allure. Le calvaire des usagers relèvera bientôt d’une histoire ancienne.

Vue aérienne de la route (image prise par drone). Crédits photo UNOPS.

« Satisfaction » est de loin le sentiment qui se dégage des témoignages des riverains et autres usagers rencontrés dans les différentes localités concernées par ces travaux.

Déjà, l’essor économique de la zone est boosté et l’accès aux services sociaux a été facilité par la réduction du temps de voyage et d’accès aux marchés.

Voici quelques condensés de ces réactions.

ISSOUFOU IDE HAWIDABOU, Gérant du dépôt pharmaceutique ‘’HAWIDABOU’’ de Bella

« Le temps de voyage a drastiquement diminué »

« Les ravitaillements en produits médicaux arrivent sur Bella en un temps record avec cette nouvelle infrastructure routière. »

« Avant les travaux, les clients mettaient beaucoup de temps pour venir au dépôt pharmaceutique. Mais depuis le démarrage de ces travaux, le temps du trajet entre les villages et le dépôt a drastiquement diminué.

Je me réjouis à plus d’un titre de la rapidité de prise en charge des patients d’une part et de l’augmentation de l’affluence des clients, d’autre part. En plus, les ravitaillements en produits médicaux arrivent sur Bella en un temps record avec cette nouvelle infrastructure routière. »

DJAMILLA HASSANE, Etudiante (village de Régie-Faré)

« Se rendre à Gaya pour des soins, le plus grand cauchemar ! »

« Avec le joyau en chantier, ces mauvais souvenirs s’effacent progressivement de la mémoire collective. »

« J’ai encore en mémoire les terribles souvenirs de l’accouchement de la fille aînée de ma sœur aînée Roukaiya. C’était avant le début des travaux de réhabilitation de la RN7, donc en plein calvaire. Le très mauvais état de la route avait contraint les gestionnaires de l’hôpital de Gaya à annuler l’envoi de leur ambulance pour évacuation sanitaire dans notre village.

L’imminence de l’accouchement et l’état inquiétant de la patiente ont poussé mon papa à demander les services d’un véhicule de location pour se rendre à Gaya. Ce fut le plus long et le plus douloureux de mes voyages !

Certes, tout le village s’est réjoui de la naissance par césarienne de l’enfant, mais le récit de la peine endurée à cause du mauvais état de la route est gravé dans la mémoire du village. Depuis, donner naissance ou tomber malade ou devoir se rendre à Gaya pour des soins, demeure leur plus grand cauchemar.

Dieu merci avec le joyau en chantier, ces mauvais souvenirs s’effacent progressivement de la mémoire collective. »

AISSA ZARAFI, Commerçante (Village de Marigouna

« Ma clientèle avait disparu du fait de l’état de la route »

« A la fin du marché, nous sommes obligés de dormir sur place, de peur de tomber en panne en pleine nuit. »

« Je vis à Dosso mais chaque semaine je fréquente le village de Margou Chantier qui abrite un marché où je vends depuis toujours des beignets aux voyageurs. Malheureusement, le mauvais état de la route me coûtait plusieurs heures pour arriver au marché.

Les nids de poules, les multiples pannes, les horribles slaloms, bref tout ce qui fait perdre au marché son statut d’escale préférée de ravitaillement pour les voyageurs. De plus en plus de voyageurs préfèrent ainsi rallier directement Gaya ou Doutchi.

Ma clientèle avait quasiment disparu. A cause du mauvais état de la route, très souvent à la fin du marché, nous les commerçants et autres usagers, nous sommes obligés de dormir sur place, de peur de tomber en panne en pleine nuit.

Bientôt la fin du calvaire des usagers de la RN7.

Aujourd’hui avec la construction de la route, je ne peux que me réjouir. Le voyage se déroule dans les conditions optimales de sécurité et de confort. Il y a beaucoup plus de clients. »