Réforme des engrais au Niger : MCA-Niger fait don de matériels au Ministère de l’Agriculture

D’une valeur totale de 155 millions de FCFA, ces équipements sont destinés à la Direction de l’inspection et du contrôle de la qualité des engrais (DICE) dans le cadre de l’appui de MCA-Niger à la réforme du secteur des engrais.

Il s’agit entre autres d’un Véhicule TOYOTA HILUX 4X4, d’ordinateurs portables, de photocopieuses couleur, de tablettes et du mobilier.

Le représentant de la Direction Générale de l’Agriculture a salué le partenariat qui lie le programme Compact à le Ministère. Le Directeur Général du MCA-Niger a exprimé toute sa reconnaissance au Ministère de l’Agriculture pour l’accompagnement constant dans la mise en œuvre de la réforme des engrais.

Le Gouvernement nigérien a initié cette réforme du secteur des engrais depuis 2018 avec l’appui technique et financier du Millennium Challenge Corporation (MCC) à travers MCA-Niger et l’assistance technique de IFDC sous la supervision et le contrôle de plusieurs organes dont l’OMEN et le COTEN.

Cette réforme est voulue par l’Etat du Niger en vue de trouver des solutions durables aux problèmes de l’agriculture à travers la disponibilité et l’accès aux engrais de qualité et à moindre coût.

 

Une étude financée par MCC révèle que le Niger est le pays le plus riche en eaux souterraines du Sahel

Par : Nancy Kim, Affaires publiques et du Congrès de MCC.

En août dernier, le gouvernement nigérien a déployé des avions pluviométriques pour provoquer des pluies artificielles sur les pâturages et les terres agricoles du pays, vulnérables à une période de sécheresse prolongée. Trois mois auparavant, plus de 263 000 Nigériens souffraient de graves inondations, les fortes pluies ayant provoqué la mort de 192 personnes et détruit plus de 30 000 habitations.

La zone d’étude est matérialisée en bleu.

Le Niger est très vulnérable au changement climatique et connaît régulièrement des situations extrêmes : les inondations cèdent la place à des sécheresses prolongées, avec en toile de fond, des précipitations très irrégulières. Conséquences, des terres agricoles improductives et une insécurité alimentaire généralisée dans le pays.

Selon le Programme alimentaire mondial, plus de 4,4 millions de Nigériens, soit près de 20 % de la population, souffrent d’insécurité alimentaire et près de la moitié des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë.

MCA-Niger investit dans la récupération de terres dégradées. Plus de 70000 hectares sont visés. 

Les récentes perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la guerre en Ukraine et l’inflation élevée résultant des tendances économiques mondiales, ont aggravé la situation, entraînant une hausse des coûts des engrais et des prix des denrées alimentaires au Niger.

D’énormes potentiels en eaux souterraines

L’agriculture étant la source d’emploi de 8 Nigériens sur 10, la résolution de ces problèmes est une priorité nationale vitale.

Depuis les années 1970, le gouvernement du Niger s’est concentré sur l’utilisation des eaux de surface qui sont sujettes à des niveaux élevés d’évaporation, pour répondre aux besoins en eau du pays. Historiquement, la recherche ne s’est pas concentrée sur les ressources en eaux souterraines existantes. L’on se demande alors si la précieuse ressource naturelle, l’eau est utilisée de manière efficace au Niger ?

Dans le cadre de l’Accord de 437 millions de dollars conclu avec le Niger, le Millennium Challenge Corporation (MCC) et le gouvernement nigérien ont lancé des études afin d’analyser les eaux souterraines pour mieux comprendre les ressources existantes, dans l’espoir que les habitants des communautés rurales puissent utiliser les terres et l’agriculture de manière plus productive, augmenter par ricochet leurs revenus et parvenir à une plus grande sécurité alimentaire.

La réhabilitation du périmètre irrigué de Konni (Région Tahoua), de plus de 2500 hectares est destinée à apporter des solutions aux producteurs agricoles.

En février 2019, MCA-Niger a passé un contrat avec Radar Technologies International (RTI), en partenariat avec l’Université du Nevada à Las Vegas (Etats Unis) pour effectuer une télédétection afin de cartographier les aquifères souterrains dans une région de 260 000 km2 située dans la ceinture agricole du sud-ouest (une zone presque deux fois plus grande que l’État de New York ; il fait 128 402 km2, NDRL).

« Grâce à la cartographie des ressources en eaux souterraines, les agriculteurs nigériens peuvent mieux cibler leurs investissements dans les opportunités de développement agricole liées à l’eau souterraine », a déclaré Brian Pattullo, Directeur associé de l’équipe des performances environnementales et sociales de MCC. « Ces ressources cartographiées peuvent également être d’une grande utilité pour les autorités nigériennes chargées de planifier un développement agricole, urbain et résidentiel rural durable au Niger, ainsi que les zones qui devraient être ciblées pour la conservation afin d’assurer une recharge durable des eaux souterraines. »

                            Une découverte révolutionnaire

Les chercheurs ont effectué une analyse de télédétection avec le logiciel WATEX® de RTI, en utilisant l’imagerie satellitaire et aérienne pour détecter les aquifères peu profonds et profonds qui sont invisibles au niveau du sol. En développant des algorithmes basés sur ces données, ils ont pu prédire l’impact de ces aquifères sur l’économie du Niger.

Cette technologie innovante a permis d’identifier environ 50 milliards de m3 d’eau souterraine disponible, avec une recharge annuelle estimée à 2 milliards de m3. Cela représente un volume d’eau presque dix fois supérieur à celui du Lac Tchad, la plus grande source d’eau de surface du pays après le fleuve Niger.

Cette découverte révolutionnaire fait du Niger le pays le plus riche en eaux souterraines de la région du Sahel.

L’étude montre qu’en exploitant ses abondantes ressources en eaux souterraines, le Niger peut potentiellement augmenter sa capacité d’irrigation sur une superficie de plus de 2 millions d’hectares de terres arables recouvrant ces systèmes aquifères, soit près d’un tiers de la taille du Lac Michigan (57 750 km2 ). Cela signifie que les petits exploitants agricoles seront mieux à même de nourrir leurs familles et de vendre leurs récoltes excédentaires. Ils peuvent ainsi améliorer leurs conditions de vie et leurs moyens de subsistance et renforcer leur résilience face au changement climatique.

« Cette étude visant à cartographier les aquifères souterrains est la première du genre au Niger. Nous sommes stupéfaits par les résultats de l’étude, car l’eau souterraine disponible fait du Niger le pays le plus riche en eaux souterraines du Sahel », a déclaré Diafarou Moumouni Ali, le Superviseur de cette activité pour MCA-Niger. Adamou Hassane, un hydrologue qui a participé à l’étude, a ajouté que « ces résultats nous motivent pour les prochaines étapes qui consisteront à décider de l’utilisation de ces aquifères pour augmenter les rendements des cultures au profit de tous les Nigériens. »

 Exploiter le potentiel des eaux souterraines pour lutter contre l’insécurité alimentaire

S’appuyant sur le projet RTI, MCC et MCA-Niger (l’entité responsable de la subvention) travaillent à appuyer l’USAID dans le développement d’un modèle d’optimisation économique comprenant divers scénarios de gestion et de développement des ressources en eaux souterraines cartographiées. Le modèle économique servira de base aux efforts déployés par le Niger pour élaborer une stratégie politique fondée sur des données probantes en vue d’une utilisation durable de ses ressources en eaux souterraines.

Un autre résultat est qu’en avril 2022, un décret présidentiel a été pris pour créer l’Autorité de gestion des ressources en eaux souterraines. Dans le cadre de cette Autorité, les ressources en eaux souterraines seront contrôlées et gérées afin de stimuler la production agricole du pays.

En outre, MCA-Niger continue de fournir à cette structure et au gouvernement du Niger un appui technique pour développer des systèmes d’irrigation afin de rendre l’agriculture abordable et efficace.

Les pays du Sahel subissent de plein fouet les effets du changement climatique.

Alors que les températures au Sahel continuent de croitre, le secteur agricole du Niger devient de plus en plus vulnérable, mettant en péril les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de millions de Nigériens.

En exploitant ces abondantes réserves en eaux souterraines, les Nigériens peuvent parvenir à une plus grande sécurité alimentaire, améliorer leurs moyens de subsistance et renforcer leur résilience face au changement climatique. Il n’y a pas de meilleur usage pour l’une des ressources les plus précieuses de la planète !

Le climat, un défi majeur

Le changement climatique est un enjeu majeur de notre époque, et les pays les plus touchés par ce phénomène sont aussi les moins à même d’en supporter les conséquences. Nous devons dès maintenant donner la priorité aux investissements dans le domaine du climat afin de contrer les risques que le changement climatique fait peser sur les populations du monde entier !

Le Secrétaire d’Etat américain salue la portée du Compact au Niger

 

Antony Blinken en visite le 15 mars 2023 à Niamey, s’est prononcé sur l’apport de la diplomatie économique américaine dans la résolution des défis liés au développement. « Il y a des projets très importants qui nous lient depuis des années…y compris les projets financés par le Millennium Challenge Corporation dans le secteur agricole dans deux sens, créer l’accès aux marchés très important les agriculteurs, mais aussi l’irrigation… »

Vidéo Blinken

(Crédits vidéo ORTN)

Le Chef de la diplomatie américaine s’est également appesanti sur les investissements dans les infrastructures routières au niveau du corridor entre le Bénin et le Niger dont la matérialisation se fera à travers le Compact Régional qui a été signé tout récemment.

Cet Accord est doté d’une enveloppe de 504 millions de dollars, soit plus de 341 milliards de FCFA !

MCC va investir 202 millions de dollars au Bénin contre 302 millions de dollars au Niger.

Lire aussi : https://www.mcaniger.ne/2022/12/13/signature-du-compact-regional-niger-benin/

Une vue de la RN7 réhabilitée par MCA-Niger grâce au financement américain.

Dans le cadre d’un Compact en cours de clôture au Niger, plus de 253 milliards de FCFA ont été consacrés à la réhabilitation des routes, l’irrigation, l’agriculture, et l’élevage.

18e Conseil d’Administration du MCA-Niger : les projets passés en revue

En cette dernière année de mise en œuvre du Programme, cette Session Ordinaire du Conseil d’Administration, tenue le 18 janvier 2023 a quasiment fait le bilan des cinq dernières années de mise en œuvre du Compact du Niger.

Le Conseil a noté des avancées en dépit de certaines difficultés.

Pour les activités routes les membres du Conseil ont noté avec satisfaction la fin des travaux de la RN7 avec la réception provisoire du tronçon Dosso-Bella long (83 km) intervenue en décembre dernier.

Quant à la RN35 et la Route Rurale Sambera, elles seront achevées vers la fin du mars 2023.

Le Conseil a noté avec satisfaction l’achèvement des travaux de routes.

L’autre point saillant de cette rencontre a porté sur la réception provisoire des travaux de réhabilitation du périmètre irrigué de Konni réalisés à 90% ; le réseau d’irrigation pour sa part est achevé à 97%.

L’eau demeure une condition essentielle pour le test de fonctionnement.

Au terme des échanges et sur la base des avis éclairés fournis par MCA-Niger, le Conseil d’Administration a validé l’option de procéder à la réception de l’ouvrage lorsque les travaux seront complètement achevés. Tous les tests de fonctionnalité pourraient alors être complétés dans les conditions optimales.

Des projets à risque analysés

La réforme des engrais a qualitativement et quantitativement amélioré l’augmentation des importations des engrais au Niger et la disponibilité sur toute l’étendue du territoire national. Le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambédji Abba Issa a rassuré le Conseil d’Administration sur les initiatives prises pour l’effectivité de cette réforme.

Le Projet Communautés Résilientes au Climat (CRC) a également été passé au peigne fin. En toile de fond, les activités de récupération des terres pastorales dégradées, la construction et la réhabilitation de 17 marchés à bétail, la réalisation de couloir international de transhumance des animaux, la gestion durable des terres et l’appui à l’intensification agricole à travers la réalisation de 9 périmètres irrigués dont le recrutement des entreprises est en cours de finalisation.

Le Conseil porté une attention particulière aux risques post Compact liés au non achèvement des travaux, notamment les marchés à bétail et les projets de petite irrigation.

Le Conseil d’Administration a instruit MCA-Niger de prendre des initiatives hardies et pragmatiques pour finaliser ces projets.

Egalement abordée au cours de cette session, la mise en place d’une structure pour gérer les activités post Compact. Le conseil a décidé d’en faire la recommandation au Gouvernement.

Périmètre irrigué de Konni : début des tests techniques

Les tests en vue de s’assurer du bon fonctionnement des équipements du Périmètre irrigué de Konni sont en cours.

Selon l’entreprise des travaux, les tests se passent sans accrocs.

La réserve tampon de Tchiérassa.

Cette étape est fondamentale afin de procéder à l’utilisation prochaine dans des conditions optimales de cette infrastructure de 3000 hectares, remise à neuf dans le cadre du Compact du Niger.

Le Canal d’amené.

Le périmètre va favoriser la production agricole en toutes saisons pour contribuer à lutter contre la pauvreté par la croissance économique.

Intensification agricole : les activités en bonne voie à Konni et Malbaza

MCA-Niger a initié une mission de supervision des activités d’intensification agricole dans la région de Tahoua du 29 au 30 août 2022.

Le volet intensification agricole de l’activité Agriculture résiliente au Climat du MCA-Niger, vise à renforcer la résilience des communautés face au défi de la dégradation des sols et du changement climatique. Pour y parvenir, les producteurs agricoles sont formés aux techniques culturales pour accroitre la productivité par le biais de cultures pluviales et irriguées.

Une des espèces de niébé dans un champ école paysan.

Les communautés bénéficient ainsi de l’Appui Conseil Agricole Pluviale, des Champs Ecole Paysans et de la distribution de kits caprins.

Le groupement d’ONG CADEL-RAIL-ONEN-AID Kokari chargé de la mise en œuvre de ces activités dans les communes de Konni, Tsernaoua, Malbaza et Doguéraoua a procédé à la visite de quelques sites.

Le niveau d’avancement des activités sur le terrain est très encourageant selon le Préfet de Malbaza, Hachirou Batouré. « C’est une grande satisfaction pour la communauté, les champs écoles et les kits caprins visités sont une réussite. Les bénéficiaires sont très enthousiasmés… cela va faire école. »

La visite des sites conduite par le préfet de Malbaza.

A terme, ces activités permettront d’améliorer la productivité agricole via la distribution de 2000 kits agricoles composés de divers intrants (mil HKP, sorgho, niébé, les engrais NPK et urée), l’appui conseil agricole et les 60 champs école paysans mis en place dans la zone.

Kits de caprins ici à Malbaza.

Egalement visée par ces activités, la reconstitution du cheptel par l’octroi de plus de 4000 têtes de caprin réparties en kits composés d’un male et de trois femelles.

 

 

 

Rencontre sur le droit foncier des exploitants du périmètre irrigué de Konni

Quelle approche pour l’inscription des droits fonciers des exploitants sur le titre foncier du périmètre irrigué de Konni ?

Des experts fonciers du Niger tentent de répondre à cette problématique lors d’un atelier organisé du 9 au 10 août 2022 par MCA Niger à Niamey.

 

Rodrigue Marie Galbert Batiano, Manager chargé du Foncier à MCA-Niger précise que les discussions visent à créer un cadre d’échanges entre les experts fonciers afin d’opérer un choix définitif sur l’option idoine d’inscription des droits fonciers des exploitants sur le titre foncier-mère du périmètre irrigué de Konni dont les travaux réhabilitation sont en phase de finition.

La rencontre doit orienter les parties prenantes sur l’option idoine pour l’inscription des droits fonciers des exploitants du périmètre de Konni sur le titre foncier-mère du Niger.

Cette rencontre va déboucher sur des résultats et recommandations à l’endroit des parties prenantes afin de garantir d’une part une bonne mise en œuvre des activités de sécurisation foncière sur le périmètre irrigué de Konni et d’autre part, opérer le choix d’option qui servira de référence à la réalisation du processus d’inscription des droits fonciers des exploitants sur un titre foncier-mère au Niger.

MCA-Niger et MCC font le point des projets

Le compte à rebours pour la clôture du Compact du Niger est enclenché. Les équipes de MCA-Niger redoublent d’ardeur et d’initiatives pour finaliser les différentes activités selon les standards.

C’est en ce sens que s’est tenue  à Niamey du 26 au 30 juillet 2022, une rencontre  afin de plancher sur l’état d’exécution de certains projets et donner les orientations idoines.

Cette réunion devra déboucher sur des décisions indispensables à la finalisation de certains projets.

Les équipes de MCA-Niger et du bailleur MCC, ont passé en revue des sujets inhérents à l’irrigation avec en toile de fond, le périmètre hydroagricole de Konni dont la réhabilitation est en phase de finition. « La réhabilitation de Konni est bien avancée à plus de 80% », renseigne le Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou.  Les travaux de conservation des eaux et des sols, la défense et la restauration des sols (CES/DRS) pour le périmètre de Konni ont également meublé les échanges.

Ajustement du projet d’irrigation de Sia Kouanza

L’autre centre d’intérêt demeure les activités d’irrigation à Sia-Kouanza (région de Dosso). « Nous avons proposé un réajustement qui nous satisfait; nous l’avons proposé au Ministre de l’Agriculture qui l’a approuvé », affirme le DG de MCA-Niger.

Egalement abordées, des questions relatives aux couloirs de transhumance et les marchés à bétail dont le processus de passation de marchés est en cours.

Autres centres d’intérêt de cette rencontre, les réformes. Pour celle du secteur de l’élevage, les travaux ont passé en revue les dernières étapes afin de finaliser la mise en place du Fonds de vaccination ; l’accompagnement à apporter aux autorités dans la gestion des eaux souterraines, a été également discuté.

« Nous avons vu beaucoup de progrès… », Catherine Ntep.

Catherine Ntep, Vice-Présidente de MCC, chargée des Opérations du Compact, appelle à finir en beauté. « Il nous reste 18 mois pour la mise en œuvre. On a déjà vu beaucoup de progrès avec les routes et le périmètre de Konni. Il faut finir fort ! »

Engrais : lancement officiel de l’opération de distribution ciblée

La 2e phase des subventions ciblées de distribution d’engrais a été lancée ce jeudi 7 juillet 2022 à Saga (Commune 4 de Niamey) par le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa en présence notamment du Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou.

Cette campagne de distribution cible 11.555 bénéficiaires de 35 communes, 1442 villages, des différentes régions du Niger.

MCA-Niger appuie financièrement et techniquement le gouvernement nigérien dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN). Il a mis à la disposition du Ministère de l’Agriculture une enveloppe de 660 millions de FCFA pour la campagne agricole actuelle et celle de l’année prochaine.

La campagne vise plus de 11.000 bénéficiaires des 8 régions du Niger.

La Réforme du secteur des engrais a pour but d’assurer la disponibilité, l’accessibilité et l’approvisionnement d’engrais de qualité. Elle permettra à terme d’améliorer la productivité et assurer la sécurité alimentaire de milliers de ménages ruraux.

Pour gérer cette Réforme, plusieurs structures ont été mises en place. L’Observatoire du marché des engrais du Niger (OMEN) et le Comité Technique des Engrais du Niger (COTEN). L’OMEN est une structure de surveillance, de régulation et de promotion de la concurrence du secteur des engrais tandis que le COTEN est chargé de la gestion de la subvention sous la responsabilité de l’OMEN.

 

Gestion des ressources naturelles : MCA-Niger en supervision dans les régions

Du 15 au 24 juin, l’équipe Agriculture résiliente au Climat (CRA) de MCA-Niger sillonne les différentes régions d’intervention du Compact pour apprécier le niveau de préparatif de la campagne agricole 2022. Autre objectif majeur, superviser les sites de récupération de terre et de régénération naturelle assistée (RNA).

La délégation a ainsi été sur des sites dans les régions de Tillabéry, Dosso, Tahoua et Maradi. Près de 65% des 70.000 hectares prévus ont été traités dans ces régions, selon le Responsable chargé de l’Agriculture, Nahé Alassane.

La régénération naturelle assistée qui consiste à élaguer les jeunes arbres et mettre une distance minimum de 10 mètres entre les plantes, permet à la végétation de se régénérer plus rapidement dans les zones traitées.

La RNA est mise en œuvre sur les terres arables où la végétation est toujours présente. Dans le cas des terres dégradées (terres rocailleuses sous l’effet de l’érosion et des activités humaines), la récupération s’impose pour leur redonner une nouvelle vie.

Combinaison de demi-lune et de cordons pierreux sur le site du village de Guidan Kara.

Ce procédé consiste à mettre en place des demi-lunes, des zaï[1] et des cordons pierreux sur ces terrains. Ces ouvrages vont favoriser le retour du couvert végétal qui pourrait être utilisé pour l’agriculture et l’élevage. Pour maximiser les résultats, il est important de combiner différents types d’ouvrages. Sur le site du village de Guidan Kara dans la commune de Doguéraoua (Région de Tahoua) des cordons pierreux ont été ajoutés à des demi-lunes. Des arbres sont plantés ensuite près des ouvrages auxquels des herbacés sont ajoutés.

Ces activités menées avec le concours des populations revêtent une double utilité, explique Abdou Tanda, Maire de Moko. « Le premier intérêt est de faire en sorte que les terres dégradées soient régénérées (…) pour le pastoralisme et l’agriculture. Le second intérêt est économique ; la récupération des terres représente une manne financière pour les populations. L’année passée sur les 39 villages de notre commune, 29 villages étaient déficitaires. Grâce à cette activité plusieurs millions ont été injectés dans la commune. »

Le Maire de Moko sur un site de récupération de terre de Tombo Djambé.

En marge des activités de la RNA et de la récupération des terres, la mission a rencontré quelques bénéficiaires des kits de petits ruminants dans les différentes régions.

Une bénéficiaire du kit petits ruminants dans le village de Koumtchi (région de Maradi).

Chaque kit est constitué de 3 chèvres et d’un bouc. Sur environ 8000 kits prévus, un peu plus de 70% ont été distribués dans les différentes régions.

[1] Une technique culturale traditionnelle originaire d’Afrique de l’Ouest très pratiquée au Mali, Niger et au Burkina Faso.