Une étude financée par MCC révèle que le Niger est le pays le plus riche en eaux souterraines du Sahel

Par : Nancy Kim, Affaires publiques et du Congrès de MCC.

En août dernier, le gouvernement nigérien a déployé des avions pluviométriques pour provoquer des pluies artificielles sur les pâturages et les terres agricoles du pays, vulnérables à une période de sécheresse prolongée. Trois mois auparavant, plus de 263 000 Nigériens souffraient de graves inondations, les fortes pluies ayant provoqué la mort de 192 personnes et détruit plus de 30 000 habitations.

La zone d’étude est matérialisée en bleu.

Le Niger est très vulnérable au changement climatique et connaît régulièrement des situations extrêmes : les inondations cèdent la place à des sécheresses prolongées, avec en toile de fond, des précipitations très irrégulières. Conséquences, des terres agricoles improductives et une insécurité alimentaire généralisée dans le pays.

Selon le Programme alimentaire mondial, plus de 4,4 millions de Nigériens, soit près de 20 % de la population, souffrent d’insécurité alimentaire et près de la moitié des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë.

MCA-Niger investit dans la récupération de terres dégradées. Plus de 70000 hectares sont visés. 

Les récentes perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la guerre en Ukraine et l’inflation élevée résultant des tendances économiques mondiales, ont aggravé la situation, entraînant une hausse des coûts des engrais et des prix des denrées alimentaires au Niger.

D’énormes potentiels en eaux souterraines

L’agriculture étant la source d’emploi de 8 Nigériens sur 10, la résolution de ces problèmes est une priorité nationale vitale.

Depuis les années 1970, le gouvernement du Niger s’est concentré sur l’utilisation des eaux de surface qui sont sujettes à des niveaux élevés d’évaporation, pour répondre aux besoins en eau du pays. Historiquement, la recherche ne s’est pas concentrée sur les ressources en eaux souterraines existantes. L’on se demande alors si la précieuse ressource naturelle, l’eau est utilisée de manière efficace au Niger ?

Dans le cadre de l’Accord de 437 millions de dollars conclu avec le Niger, le Millennium Challenge Corporation (MCC) et le gouvernement nigérien ont lancé des études afin d’analyser les eaux souterraines pour mieux comprendre les ressources existantes, dans l’espoir que les habitants des communautés rurales puissent utiliser les terres et l’agriculture de manière plus productive, augmenter par ricochet leurs revenus et parvenir à une plus grande sécurité alimentaire.

La réhabilitation du périmètre irrigué de Konni (Région Tahoua), de plus de 2500 hectares est destinée à apporter des solutions aux producteurs agricoles.

En février 2019, MCA-Niger a passé un contrat avec Radar Technologies International (RTI), en partenariat avec l’Université du Nevada à Las Vegas (Etats Unis) pour effectuer une télédétection afin de cartographier les aquifères souterrains dans une région de 260 000 km2 située dans la ceinture agricole du sud-ouest (une zone presque deux fois plus grande que l’État de New York ; il fait 128 402 km2, NDRL).

« Grâce à la cartographie des ressources en eaux souterraines, les agriculteurs nigériens peuvent mieux cibler leurs investissements dans les opportunités de développement agricole liées à l’eau souterraine », a déclaré Brian Pattullo, Directeur associé de l’équipe des performances environnementales et sociales de MCC. « Ces ressources cartographiées peuvent également être d’une grande utilité pour les autorités nigériennes chargées de planifier un développement agricole, urbain et résidentiel rural durable au Niger, ainsi que les zones qui devraient être ciblées pour la conservation afin d’assurer une recharge durable des eaux souterraines. »

                            Une découverte révolutionnaire

Les chercheurs ont effectué une analyse de télédétection avec le logiciel WATEX® de RTI, en utilisant l’imagerie satellitaire et aérienne pour détecter les aquifères peu profonds et profonds qui sont invisibles au niveau du sol. En développant des algorithmes basés sur ces données, ils ont pu prédire l’impact de ces aquifères sur l’économie du Niger.

Cette technologie innovante a permis d’identifier environ 50 milliards de m3 d’eau souterraine disponible, avec une recharge annuelle estimée à 2 milliards de m3. Cela représente un volume d’eau presque dix fois supérieur à celui du Lac Tchad, la plus grande source d’eau de surface du pays après le fleuve Niger.

Cette découverte révolutionnaire fait du Niger le pays le plus riche en eaux souterraines de la région du Sahel.

L’étude montre qu’en exploitant ses abondantes ressources en eaux souterraines, le Niger peut potentiellement augmenter sa capacité d’irrigation sur une superficie de plus de 2 millions d’hectares de terres arables recouvrant ces systèmes aquifères, soit près d’un tiers de la taille du Lac Michigan (57 750 km2 ). Cela signifie que les petits exploitants agricoles seront mieux à même de nourrir leurs familles et de vendre leurs récoltes excédentaires. Ils peuvent ainsi améliorer leurs conditions de vie et leurs moyens de subsistance et renforcer leur résilience face au changement climatique.

« Cette étude visant à cartographier les aquifères souterrains est la première du genre au Niger. Nous sommes stupéfaits par les résultats de l’étude, car l’eau souterraine disponible fait du Niger le pays le plus riche en eaux souterraines du Sahel », a déclaré Diafarou Moumouni Ali, le Superviseur de cette activité pour MCA-Niger. Adamou Hassane, un hydrologue qui a participé à l’étude, a ajouté que « ces résultats nous motivent pour les prochaines étapes qui consisteront à décider de l’utilisation de ces aquifères pour augmenter les rendements des cultures au profit de tous les Nigériens. »

 Exploiter le potentiel des eaux souterraines pour lutter contre l’insécurité alimentaire

S’appuyant sur le projet RTI, MCC et MCA-Niger (l’entité responsable de la subvention) travaillent à appuyer l’USAID dans le développement d’un modèle d’optimisation économique comprenant divers scénarios de gestion et de développement des ressources en eaux souterraines cartographiées. Le modèle économique servira de base aux efforts déployés par le Niger pour élaborer une stratégie politique fondée sur des données probantes en vue d’une utilisation durable de ses ressources en eaux souterraines.

Un autre résultat est qu’en avril 2022, un décret présidentiel a été pris pour créer l’Autorité de gestion des ressources en eaux souterraines. Dans le cadre de cette Autorité, les ressources en eaux souterraines seront contrôlées et gérées afin de stimuler la production agricole du pays.

En outre, MCA-Niger continue de fournir à cette structure et au gouvernement du Niger un appui technique pour développer des systèmes d’irrigation afin de rendre l’agriculture abordable et efficace.

Les pays du Sahel subissent de plein fouet les effets du changement climatique.

Alors que les températures au Sahel continuent de croitre, le secteur agricole du Niger devient de plus en plus vulnérable, mettant en péril les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de millions de Nigériens.

En exploitant ces abondantes réserves en eaux souterraines, les Nigériens peuvent parvenir à une plus grande sécurité alimentaire, améliorer leurs moyens de subsistance et renforcer leur résilience face au changement climatique. Il n’y a pas de meilleur usage pour l’une des ressources les plus précieuses de la planète !

Le climat, un défi majeur

Le changement climatique est un enjeu majeur de notre époque, et les pays les plus touchés par ce phénomène sont aussi les moins à même d’en supporter les conséquences. Nous devons dès maintenant donner la priorité aux investissements dans le domaine du climat afin de contrer les risques que le changement climatique fait peser sur les populations du monde entier !

Le Secrétaire d’Etat américain salue la portée du Compact au Niger

 

Antony Blinken en visite le 15 mars 2023 à Niamey, s’est prononcé sur l’apport de la diplomatie économique américaine dans la résolution des défis liés au développement. « Il y a des projets très importants qui nous lient depuis des années…y compris les projets financés par le Millennium Challenge Corporation dans le secteur agricole dans deux sens, créer l’accès aux marchés très important les agriculteurs, mais aussi l’irrigation… »

Vidéo Blinken

(Crédits vidéo ORTN)

Le Chef de la diplomatie américaine s’est également appesanti sur les investissements dans les infrastructures routières au niveau du corridor entre le Bénin et le Niger dont la matérialisation se fera à travers le Compact Régional qui a été signé tout récemment.

Cet Accord est doté d’une enveloppe de 504 millions de dollars, soit plus de 341 milliards de FCFA !

MCC va investir 202 millions de dollars au Bénin contre 302 millions de dollars au Niger.

Lire aussi : https://www.mcaniger.ne/2022/12/13/signature-du-compact-regional-niger-benin/

Une vue de la RN7 réhabilitée par MCA-Niger grâce au financement américain.

Dans le cadre d’un Compact en cours de clôture au Niger, plus de 253 milliards de FCFA ont été consacrés à la réhabilitation des routes, l’irrigation, l’agriculture, et l’élevage.

MCA-Niger célèbre la Journée Internationale des Femmes

L’application des exigences relatives au Genre et à l’inclusion sociale, constitue une condition sine qua non de la mise en œuvre des projets du Compact.

Le personnel de MCA-Niger a passé en revue les réalisations inhérentes aux questions du genre le 10 mars 2023 à la faveur de sa célébration de la Journée internationale des droits des femmes.

« Le combat est loin d’être gagné ! Ces cris de cœur, pour le moins légitimes, résonnent encore aujourd’hui, car l’égalité des droits dans bien de domaines n’est pas encore acquise, loin s’en faut ! », a déclaré Justinien Bacirongo, le Directeur des Affaires Transversales de MCA-Niger, avant d’ajouter, « Les femmes sont des actrices clé du développement. La promotion de leurs droits est une obligation pour nous toutes et nous tous ! »

Justinien Bacirongo, Directeur des Affaires Transversales à MCA-Niger

Pour sa part le représentant de MCC, Kaocen Agalheir a insisté sur le chemin qui reste encore à parcourir pour réussir la mission de défense des droits des femmes. Il a appelé MCA-Niger et ses partenaires à redoubler d’efforts en ce sens.

Les différents partenaires de MCA-Niger dont UNOPS, le ministère de la Promotion de la Femme, celui de l’Agriculture, et le ministère de l’Elevage, ont pris part à cette rencontre dans une ambiance festive.

Plusieurs récompenses ont été remises à des participants pour leur engagement en faveur des droits des femmes.

Les grands moments de la cérémonie en images.

Réhabilitation des routes dans la région de Dosso : soulagement des usagers

Après deux ans de travaux, le tronçon Dosso-Bella2 de la RN7 (83 km), a été de réhabilité par MCA-Niger grâce à un financement du MCC.

Les techniques appliquées en font un joyau routier du pays. « Cette voie a été dimensionnée pour une durée de vie de 20 ans », affirme Noureddine Almou. « Pour ce faire, une première couche, la couche de fondation avec de la latérite ajoutée, améliorée au ciment, a été posée. C’est ce qu’on appelle le sol ciment avant de passer à la couche de base. Il s’agit du granit concassé mélangé avec du bitume pour avoir un matériau très consistant et résistant pour une épaisseur de 12 centimètres. La dernière couche sur laquelle roulent les voitures, qu’on appelle le BBME, le béton bitumineux à module élevé, avec une bonne résistance. Cette dernière couche est d’une épaisseur est de cinq centimètres », explique le Responsable qualité de SOGEA SATOM.

La réhabilitation de la RN7 va favoriser la mobilité et les échanges commerciaux.

Deux autres voies, la RN35 et la Route Rurale de Sambéra (RRS) sont en phase de finition (NDLR : prévue fin mars 2023) avec à la clé, la réalisation de près de 400 ouvrages (dalots, notamment).

« L’objectif de la RN35 et la route de Sambéra, c’est d’avoir des ouvrages qui assurent un désenclavement permanent de la route tant en saison sèche que pluvieuse », renseigne Oualmi Feinkou, Chef de mission RN35 et RRS du Bureau de contrôle AIC Projetti.

Usagers et populations riveraines soulagés

Pour les communautés bénéficiaires, c’est désormais la délivrance après plus de dix ans d’attente et de calvaire. « La route est source de beaucoup de changements positifs dans nos vies. De Margou à Gaya, nous avons remarqué beaucoup d’impacts positifs.

Avant, pour rallier Margou à Gaya, il vous fallait 7 heures, encore faudrait-il être chanceux, alors que 2 heures suffisent aujourd’hui », reconnait, satisfait, Amadou Adamou, un habitant de Fabidji (situé sur la RN35).

Ce sentiment de reconnaissance est partagé par Garba Kimba, Chef de village d’Agali, première localité traversée par la RN7 (après Dosso en direction Gaya). « Actuellement, les évacuations sanitaires se font plus rapidement grâce à la route réhabilitée. Auparavant, les nids de poule et autres crevasses compliquaient davantage l’état des patients. Certains perdaient même la vie sur la route avant d’arriver à l’hôpital ».

Le Chef du Village d’Agali (au centre, bras croisés), se réjouit de la réhabilitation de la RN7.

La gent féminine y trouve également son compte et c’est un sentiment de satisfaction qui l’anime, à l’image de Adama Inoussa, une commerçante de Fabidji. « Cette nouvelle voie est d’une grande utilité. L’accès aux marchés est plus facile pour nous les commerçantes ».

La sécurité routière est perçue par bon nombre de transporteurs, camionneurs et autres usagers de cette route, comme désormais un acquis, et l’économie du temps reste une plus-value.

Selon Seydou Issaka, conducteur de bus Dosso-Gaya, « Avant, tu vas passer 6 à 7 heures sur ce tronçon. Maintenant, en 2 heures seulement tu arrives à Dosso. Aujourd’hui, notre bus peut aisément circuler pendant un an sans qu’on change un seul pneu. C’est propre ! »

« Avant, tu vas passer 6 à 7 heures sur ce tronçon. Maintenant, en 2 heures seulement tu arrives à Dosso », affirme Seydou Issaka, conducteur de bus Dosso-Gaya.

GENIS, une grande première au Niger !

Cerise sur le gâteau, l’innovation majeure dans la durabilité des investissements se trouve dans l’introduction pour la première fois au Niger de l’approche dite ‘’GENIS’’ (Gestion par Niveaux de Service).

Cette technique déjà utilisée dans de nombreux pays du monde, présente de nombreux avantages pour la durabilité des infrastructures routières et le décalage du seuil de l’entretien périodique qui permettent de faire des économies de coûts considérables de l’ordre de 10% à 40%, selon les administrations routières ayant opté pour cette méthode.

« C’est la première fois qu’on applique cette approche au Niger. On espère que ça va se pérenniser au cours des années à venir afin que le réseau nigérien soit intégralement sous GENIS », ce sont là les espoirs de Daouda Diakité, Manager Routes au sein du MCA-Niger.

MCA-Niger lance le GENIS pour l’entretien des routes du Compact

En vue d’assurer la durabilité des infrastructures routières réhabilitées par ses soins, MCA-Niger a opté pour une approche novatrice, le GENIS, Gestion et Entretien par Niveaux de Service.

Trois tronçons situés dans la région de Dosso sont concernés par la mise en œuvre du GENIS : la RN7 Dosso-Bella (83 km), la RN35 (Margou-Gaya, 187 km) et la Route Rurale Sambéra-Guitodo longue de 37 km.

Ce mécanisme entre dans le cadre de la réforme du secteur de l’entretien routier adopté par le Gouvernement nigérien avec l’appui des partenaires techniques financiers dont MCA-Niger.

La réunion de démarrage de cette initiative s’est déroulée le 14 février 2023 à Niamey. L’entreprise SOGEA-SATOM est en charge de son exécution durant trois ans.

Inédite au Niger, cette approche va assurer la pérennité des infrastructures.

« Tous ces réseaux seront pris en charge par les fonds de MCC dans une nouvelle approche de construction et de planification », a rassuré le Directeur Général du MCA-Niger, Mamane Annou.

« Cette réhabilitation va permettre aux populations d’avoir accès aux marchés et d’écouler leurs productions agricoles », a rappelé pour sa part, Kaocen Aghaleir, le Directeur adjoint du MCC au Niger.

Le DG du MCA-Niger (boubou blanc) entouré du représentant de MCC (à sa droite) et de celui de SOGEA-SATOM.

Le GENIS présente de nombreux avantages, à savoir, une nette amélioration de la qualité des infrastructures routières et le décalage du seuil de l’entretien périodique qui permettent de faire des économies considérables de l’ordre de 10% à 40%, selon les spécialistes.

Une vue de la RN7. Cette voie va bénéficier de l’entretien GENIS.

Des représentants du Ministère de l’Equipement, des entreprises, du Fonds d’entretien routier (FER), de l’AMODER (Agence de maitrise d’ouvrage déléguée de l’entretien routier), des consultants et des partenaires techniques financiers, ont pris part aux travaux.

Réforme du secteur des engrais au Niger : des inspecteurs de contrôle des engrais ont prêté serment

Avant de les renvoyer dans leurs missions, des inspecteurs des engrais formés dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN), ont prêté serment, le 1er février 2023 devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey.

Ces inspecteurs ont pour mission de veiller à l’application de la règlementation communautaire de la CEDEAO sur toute la chaîne, à savoir, l’importation, la distribution et la commercialisation des engrais de qualité au Niger.

L’utilisation des engrais va contribuer à atténuer les effets du choc climatique sur la production agricole.

Dans cette réforme, le secteur privé est l’acteur clé dans l’approvisionnement et la distribution des engrais. En vue d’assurer le succès de cette réforme, l’Etat s’est engagé à créer un environnement institutionnel, règlementaire et juridique favorable.

Des organes techniques et de contrôle ont été mis en place à ces fins. Il s’agit en l’occurrence de l’OMEN (Observatoire du Marché des Engrais au Niger), le COTEN (Comité Technique des Engrais au Niger), le FCE (Fonds Commun des Engrais) et de la DICE (Direction de l’Inspection et de Contrôle de la qualité des Engrais).

Le gouvernement nigérien a initié cette réforme du secteur des engrais depuis 2018 avec l’appui technique et financier du Millennium Challenge Corporation (MCC) à travers MCA-Niger et l’assistance technique de IFDC.

18e Conseil d’Administration du MCA-Niger : les projets passés en revue

En cette dernière année de mise en œuvre du Programme, cette Session Ordinaire du Conseil d’Administration, tenue le 18 janvier 2023 a quasiment fait le bilan des cinq dernières années de mise en œuvre du Compact du Niger.

Le Conseil a noté des avancées en dépit de certaines difficultés.

Pour les activités routes les membres du Conseil ont noté avec satisfaction la fin des travaux de la RN7 avec la réception provisoire du tronçon Dosso-Bella long (83 km) intervenue en décembre dernier.

Quant à la RN35 et la Route Rurale Sambera, elles seront achevées vers la fin du mars 2023.

Le Conseil a noté avec satisfaction l’achèvement des travaux de routes.

L’autre point saillant de cette rencontre a porté sur la réception provisoire des travaux de réhabilitation du périmètre irrigué de Konni réalisés à 90% ; le réseau d’irrigation pour sa part est achevé à 97%.

L’eau demeure une condition essentielle pour le test de fonctionnement.

Au terme des échanges et sur la base des avis éclairés fournis par MCA-Niger, le Conseil d’Administration a validé l’option de procéder à la réception de l’ouvrage lorsque les travaux seront complètement achevés. Tous les tests de fonctionnalité pourraient alors être complétés dans les conditions optimales.

Des projets à risque analysés

La réforme des engrais a qualitativement et quantitativement amélioré l’augmentation des importations des engrais au Niger et la disponibilité sur toute l’étendue du territoire national. Le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambédji Abba Issa a rassuré le Conseil d’Administration sur les initiatives prises pour l’effectivité de cette réforme.

Le Projet Communautés Résilientes au Climat (CRC) a également été passé au peigne fin. En toile de fond, les activités de récupération des terres pastorales dégradées, la construction et la réhabilitation de 17 marchés à bétail, la réalisation de couloir international de transhumance des animaux, la gestion durable des terres et l’appui à l’intensification agricole à travers la réalisation de 9 périmètres irrigués dont le recrutement des entreprises est en cours de finalisation.

Le Conseil porté une attention particulière aux risques post Compact liés au non achèvement des travaux, notamment les marchés à bétail et les projets de petite irrigation.

Le Conseil d’Administration a instruit MCA-Niger de prendre des initiatives hardies et pragmatiques pour finaliser ces projets.

Egalement abordée au cours de cette session, la mise en place d’une structure pour gérer les activités post Compact. Le conseil a décidé d’en faire la recommandation au Gouvernement.

Le Plan Urbain de Référence de Konni validé

Au terme des échanges les 25 et 26 octobre 2022, le Plan Urbain de Référence (PUR) de la Commune Urbaine de Konnia été  a été validé sous réserve des commentaires émis.

Cette initiative intervient dans le cadre de la réhabilitation du périmètre irrigué de Konni. MCA-Niger apporte un appui à la commune urbaine de Birni N’Konni pour l’élaboration de ce plan.

Le PUR est un outil simplifié de planification urbaine qui encadre le développement de la ville sur une période de 15 ans.

Il s’agira de veiller à une croissance cohérente du centre urbain et sa coexistence harmonieuse avec le périmètre irrigué réhabilité.

Lire aussi : https://www.mcaniger.ne/2022/08/25/rencontre-autour-de-lactualisation-du-plan-durbanisme-de-la-ville-de-konni/

 

Rencontre de partage des résultats des activités genre sur la RN7

Au cours de cet atelier tenu le 20 octobre à Dosso, les résultats des activités génératrices de revenus dans les filières gomme arabique, apiculture et aviculture, ont été présentés.

Le consultant AID Kokari a formé et accompagné pendant plus de 14 mois, 215 femmes et jeunes des communautés vivant le long de la RN7 réhabilité dans le cadre du Compact.

Cet accompagnement est un atout pour l’autonomisation des communautés vivant le long de la RN7.

Les bénéficiaires de cette initiative ont reçu des outils en vue de mener à bien leurs activités. Cet accompagnement de MCA-Niger devra contribuer à l’autonomisation des membres de ces communautés.

MCC approuve un don de 341 milliards de FCFA pour le Compact régional Bénin-Niger

Le premier Compact Régional de MCC va être mis en œuvre par le Niger et le Bénin ! Ce Programme consacré au développement du réseau routier entre les deux pays, a été approuvé hier (28 septembre) par le Conseil d’Administration de MCC, réuni à Washington.

A l’unanimité, les membres de ce Conseil ont donné leur aval pour une enveloppe de 504 millions de dollars, soit plus de 341 milliards de FCFA !

MCC va investir 202 millions de dollars au Bénin contre 302 millions de dollars au Niger.

La délégation nigérienne lors de la signature des documents de ce Compact à Cotonou.

Les gouvernements des deux pays, selon un communiqué de MCC, auront une contribution à hauteur de 15 millions de dollars dans la mise en œuvre de ce Programme.

Développement économique attendu

Selon les projections, ce Compact régional va impacter au moins 1,6 million de personnes. Son implémentation implique des réformes institutionnelles dans la gestion des formalités au niveau de frontières, pour plus d’efficacité pour les usagers.

« L’approbation de ce Compact régional Bénin-Niger représente un moment historique. Elle démontre les capacités de MCC à renforcer ses programmes avec ses partenaires en vue d’une croissance économique durable », a déclaré la Présidente de MCC, Alice Albright.

Les infrastructures routières prévues dans le cadre de ce Compact régional vont faciliter les échanges commerciaux entre Cotonou et Niamey, tout en favorisant les interactions économiques des communautés situées le long de ce corridor. Il s’agit sans conteste d’un gage de croissance économique, un vecteur de création d’emplois et une opportunité d’investissements du secteur privé.

A noter que MCC investit au Bénin (qui est à son deuxième Compact consacré à l’énergie) et au Niger. Les apports de cette agence américaine dans ces deux pays s’élèvent à 1,1 milliard de dollars.