Le rapport d’audit institutionnel de la CAIMA présenté

En vue de mieux orienter la réforme du secteur des engrais au Niger, un audit institutionnel et organisationnel de la Centrale d’Approvisionnement en Intrants et Matériels Agricoles (CAIMA) a été commandité. Les résultats présentés ce mardi 06 Août 2019 relèvent des insuffisances organisationnelles auxquelles il faut remédier.

Le rapport d’audit recommande entre autres, la mise en place de contrat de performance, des indicateurs pour mieux appréhender l’évolution des activités de cette organisation ; le rapport propose en outre la mise sur pied d’outils tel que l’audit interne et un plan de communication bien articulé autour des objectifs de la CAIMA.

Le cabinet MAC qui a conduit les études relève aussi « l’indisponibilité et l’inaccessibilité » des engrais du fait de leur prix élevé. Il recommande une plus grande implication du secteur privé.

Le Ministre d’Etat chargé de l’agriculture, Abouba Albadé (centre) ; le DG de MCA-Niger Mamane Annou (à sa gauche).

Ces préoccupations ont été soulignées par le Ministre d’Etat chargé de l’agriculture, Abouba Albadé. Selon lui, la mise en œuvre des recommandations issues de ce rapport se feront de « manière méthodique », car le constat d’améliorer l’existant est implacable.  « Les producteurs ont des attentes légitimes », a-t-il rappelé avant d’ajouter que cet audit est l’occasion de prendre de la hauteur pour « poser un nouveau regard fait d’analyse rigoureuse » de la situation des engrais au Niger. Il a en outre expliqué cette démarche par la « nécessité de privilégier l’efficience » dans l’importation et la distribution des engrais dans toutes les régions du pays.

Réforme indispensable

Pour sa part, le Directeur Général de MCA-Niger, l’un des principaux partenaires de l’Etat dans la mise en œuvre de cette réforme, a affirmé la disponibilité de son institution à appuyer les organes de la réforme. « Nous continuerons à soutenir la marche de cette réforme qui est indispensable et inéluctable pour l’autosuffisance alimentaire au Niger et pour l’autonomisation des producteurs, surtout des femmes et des jeunes. »

Pour Mamane Annou, « Ce rapport doit être pour nous une boussole pour nous guider dans le choix des solutions et surtout la mise en œuvre diligente des recommandations issues de ces études. »

Les participants ont affirmé la nécessité d’outiller le secteur privé à jouer pleinement son rôle dans cette nouvelle donne.

Il a été ainsi demandé à cette fin au Cabinet MAC de mener d’ici la fin du mois de décembre prochain une étude sur les capacités du secteur privé.

MAC devra aussi vérifier si toutes les actions prévues dans le plan de la réforme ont été réalisées.