MCA-Niger et ses partenaires dressent le bilan des avancées de la Réforme du secteur des Engrais au Niger

Afin de faire le point des activités de la réforme du secteur des engrais initiée par l’Etat nigérien depuis 2018 avec l’appui de MCA-Niger, les différentes parties prenantes à ce projet se sont retrouvées les 18 et 19 mai 2023 à Niamey.

« La réforme du secteur des engrais est devenue une condition sine qua non pour la sauvegarde de notre tissu agricole », Mamane Annou, DG MCA-Niger (2e de la droite).

Au terme de cinq années de mise en œuvre de cette réforme, les différents acteurs du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN) ont passé en revue le chemin parcouru. Ils ont relevé les acquis et analysé les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre à travers les deux phases de la subvention ciblée auprès des bénéficiaires.

« Le secteur des engrais constitue un des points importants de notre politique agricole ; c’est le cas de l’Initiative 3N à laquelle des ressources conséquentes sont allouées chaque année afin d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de notre pays », a affirmé Garba Yahaya, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture

Les participants ont planché également sur le fonctionnement des organes mis en place pour conduire la réforme. Ils ont adopté une feuille de route pour redynamiser davantage la mise en œuvre de cette réforme.

Outre des organes techniques et de surveillance mis en place par l’Etat, le Fonds Commun des Engrais (FCE) a été créé pour faciliter l’accessibilité des engrais aux producteurs à travers la contribution de l’Etat et ses partenaires techniques et financiers.

« La réforme du secteur des engrais est devenue une condition sine qua non pour la sauvegarde de notre tissu agricole, la pérennité de ses activités, la protection de nos communautés face aux chocs climatiques, en un mot, pour juguler les effets pervers de l’insécurité alimentaire », a précisé le Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou.

IFDC est l’institution technique qui accompagne MCA-Niger et l’Etat dans cette réforme.

Les participants à cette rencontre ont marqué leur satisfaction et nourrissent de bons espoirs dans les réalisations de cette réforme du secteur des engrais au Niger.

Réforme du secteur des engrais au Niger : des inspecteurs de contrôle des engrais ont prêté serment

Avant de les renvoyer dans leurs missions, des inspecteurs des engrais formés dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN), ont prêté serment, le 1er février 2023 devant le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey.

Ces inspecteurs ont pour mission de veiller à l’application de la règlementation communautaire de la CEDEAO sur toute la chaîne, à savoir, l’importation, la distribution et la commercialisation des engrais de qualité au Niger.

L’utilisation des engrais va contribuer à atténuer les effets du choc climatique sur la production agricole.

Dans cette réforme, le secteur privé est l’acteur clé dans l’approvisionnement et la distribution des engrais. En vue d’assurer le succès de cette réforme, l’Etat s’est engagé à créer un environnement institutionnel, règlementaire et juridique favorable.

Des organes techniques et de contrôle ont été mis en place à ces fins. Il s’agit en l’occurrence de l’OMEN (Observatoire du Marché des Engrais au Niger), le COTEN (Comité Technique des Engrais au Niger), le FCE (Fonds Commun des Engrais) et de la DICE (Direction de l’Inspection et de Contrôle de la qualité des Engrais).

Le gouvernement nigérien a initié cette réforme du secteur des engrais depuis 2018 avec l’appui technique et financier du Millennium Challenge Corporation (MCC) à travers MCA-Niger et l’assistance technique de IFDC.

Engrais : lancement officiel de l’opération de distribution ciblée

La 2e phase des subventions ciblées de distribution d’engrais a été lancée ce jeudi 7 juillet 2022 à Saga (Commune 4 de Niamey) par le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa en présence notamment du Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou.

Cette campagne de distribution cible 11.555 bénéficiaires de 35 communes, 1442 villages, des différentes régions du Niger.

MCA-Niger appuie financièrement et techniquement le gouvernement nigérien dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN). Il a mis à la disposition du Ministère de l’Agriculture une enveloppe de 660 millions de FCFA pour la campagne agricole actuelle et celle de l’année prochaine.

La campagne vise plus de 11.000 bénéficiaires des 8 régions du Niger.

La Réforme du secteur des engrais a pour but d’assurer la disponibilité, l’accessibilité et l’approvisionnement d’engrais de qualité. Elle permettra à terme d’améliorer la productivité et assurer la sécurité alimentaire de milliers de ménages ruraux.

Pour gérer cette Réforme, plusieurs structures ont été mises en place. L’Observatoire du marché des engrais du Niger (OMEN) et le Comité Technique des Engrais du Niger (COTEN). L’OMEN est une structure de surveillance, de régulation et de promotion de la concurrence du secteur des engrais tandis que le COTEN est chargé de la gestion de la subvention sous la responsabilité de l’OMEN.

 

La mise en place du Fonds commun des engrais en discussion

Après l’Assemblée générale des importateurs et distributeurs d’engrais au Niger, les acteurs impliqués dans la réforme du secteur des engrais se sont retrouvés ce jeudi 15 Août pour des discussions autour de la mise en place du Fonds commun des engrais (FCE) et la revue de la stratégie décentralisée partenariale d’approvisionnement d’intrants pour une agriculture durable (SIAD).

Les partenaires techniques et financiers dont MCA-Niger, ont pris part à cet atelier.

Cette rencontre marque un pas supplémentaire dans la mise en œuvre du plan de la réforme du secteur des engrais au Niger, Selon Directrice Pays de MCC. Il s’agit de « progrès significatif », a ajouté Kristin Penn.

Kristin Penn, Directrice Pays de MCC.

Pour sa part, le Directeur de cabinet du ministre de l’agriculture et de l’élevage, Mahamadou Aoudi Diallo a souligné la « grande importance de cette activité dans la mise en œuvre du plan de la réforme » afin d’assurer « l’actualisation des axes stratégiques » de la SIAD. « Preuve évidente des avancées concrètes de l’ancrage de la réforme », a-t-il poursuivi.

Mahamadou Aoudi Diallo, Directeur de cabinet du Ministère de l’agriculture.

Les organes de la réforme tiennent un forum à la fin du mois d’Août, a précisé le Président de l’OMEN.

 

Le Comité de pilotage de la Réforme des engrais a tenu une réunion de cadrage sur 2 études

Les membres de ce comité se sont retrouvés ce vendredi 7 juillet pour plancher sur la méthodologie de deux études dans le cadre de la réforme du secteur des engrais.

Le Comité a adopté le PV de la réunion sur l’audit institutionnel de la CAIMA.

Au cours de cette réunion de cadrage, ils ont suivi l’exposé sur la démarche proposée par le consultant en vue de la conduite de l’étude sur le Fonds Commun des Engrais (FCE), une des exigences de la Réforme souhaitée par l’Etat nigérien avec l’appui de partenaires dont MCA-Niger.

L’étude devra aider à l’organisation et au fonctionnement du Fonds Commun des Engrais, elle devra définir les grands axes des procédures de gestion du Fonds et proposer des mécanismes, le mode et les sources de son financement.

Le consultant lors de la présentation de la méthodologie de l’étude sur le FCE.

L’autre présentation a porté sur l’actualisation de la Stratégie Décentralisée et Partenariale d’Approvisionnement en Intrants pour une Agriculture Durable (SIAD).

Les échanges ont permis au consultant d’affiner sa méthodologie en vue de faire des propositions d’amendements conformément au Plan de Réforme du secteur des engrais au Niger.

Toujours au cours de cette rencontre, les participants ont adopté le procès-verbal de la réunion sur l’audit institutionnel de la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA).

 

Atelier d’amendement et de validation des textes complémentaires au règlement communautaire sur le commerce des engrais

Après une retraite organisée à Dosso du 11 au 14 mai 2019 qui a permis d’élaborer six avant-projets de textes dans la perspective d’une mise en application efficace du Règlement communautaire relatif au contrôle de qualité des engrais dans l’espace CEDEAO, un atelier d’amendement et de validation desdits textes s’est tenu à Niamey ce 19 juin 2019.

Cette réunion rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du secteur des engrais engagée par l’Etat à travers un décret pris en Conseil des ministres le 12 janvier 2018. Cette réforme vise à mettre en place un système efficace et durable, capable d’améliorer la disponibilité d’engrais de qualité et leur accessibilité aux producteurs dans toutes les régions du Niger.

La révision des textes qui encadrent le secteur des engrais est une composante essentielle de la mise en œuvre du plan de réforme. Pour permettre aux producteurs agricoles de disposer d’engrais de qualité, sur le plan régional, le Niger s’est doté d’une règlementation régionale relative au contrôle des engrais dans l’espace CEDEAO.

Le Président de l’OMEN, Mahamadou Diallo à l’ouverture des travaux.

Dans le respect de l’engagement régional, et l’exécution de la feuille de route de mise en œuvre du Règlement communautaire, le Niger a déjà élaboré et adopté de nombreux autres textes législatifs. Ces textes sont en examen ; une fois validés par toutes les parties prenantes, ils seront transmis aux autorités compétentes pour la prise des actes administratifs et juridiques.

Réforme secteur des engrais : les principaux acteurs formés

Le mois de mai 2019 a été marqué par une série de formations organisées à l’endroit des membres de l’Observatoire du Marché des Engrais au Niger (OMEN) et du Comité Technique des Engrais au Niger (COTEN).

Le rôle de ces organes dans la mise en œuvre de la réforme était au centre des échanges.

Le Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN) a développé un plan de renforcement des capacités destiné aux membres de ces organes. Ces formations ont été assurées par Joël Le Turioner, Expert international en accessibilité et programmes de subvention des intrants agricoles.

Une première session a concerné tous les membres des deux organes, en présence de l’équipe du PARSEN. Les participants ont planché sur entre autres sur le rôle de l’OMEN et du COTEN dans l’opérationnalisation de la réforme, le cadre réglementaire et la régulation du secteur des engrais, l’implication du secteur privé dans l’approvisionnement en engrais, la subvention, le système de e-voucher et l’implication des différents acteurs.

D’autres sessions plus spécifiques ont été organisées à l’endroit des commissions de l’OMEN et du COTEN. Etaient concernées, les deux commissions Veille commerciale qui ont été formées sur l’élaboration des « prix de référence ».

Le Dispositif de Veille Commerciale des Engrais (DVCE) devra permettre d’établir des prix de référence applicables par le secteur privé, par région, en fonction de la tendance des prix des engrais sur le marché international, des frais d’approche selon les tarifs en vigueur, pour les services de manutention et de transport des marchandises.

La troisième session destinée aux membres de la Commission organisation du marché du COTEN, visait à élaborer une méthodologie et déterminer le cadre pour l’organisation de la libéralisation du marché des engrais, établir les conditions de l’implication du secteur privé et rédiger les différents documents qui fixent le cadre et son fonctionnement.

Dans l’impossibilité de toucher tous les acteurs de l’agrobusiness de la zone pilote du projet, une formation des formateurs a regroupé les Directeurs Départementaux de l’Agriculture chargés de former à leur tour le secteur privé sur les aspects généraux du marché des engrais et son implication.

Les trois membres de la cellule veille commerciale du COTEN ont eu droit à une session spécifique qui a porté sur la rédaction de la lettre mensuelle d’information des engrais en utilisant les données des sites d’intelligence commerciale (Méthodologie et apprentissage) qui serviront de base à la constitution du Prix Indicatif de Référence (PIR), un des piliers de la réforme.

MCA-Niger et ses partenaires discutent sur la réforme des engrais

Les principaux acteurs impliqués dans la réforme du secteur des engrais, ont planché le vendredi 7 juin 2019 sur l’évolution du processus. Ils se sont employé par la même occasion de lever les obstacles qui pourraient ralentir la dynamique impulsée depuis des mois avec la mise en place de l’OMEN et du COTEN. Ces deux organes sont chargés de la mise en œuvre de cette réforme indispensable à l’essor de l’agriculture dans le pays.

Le Président de l’Observatoire du marché des engrais au Niger (OMEN) a d’emblée invité les différentes parties prenantes à jouer leur rôle afin d’atteindre cet objectif. « Chacun doit y mettre du sien », a souligné Mohamadou Aouli Diallo.

Les échanges ont permis d’éclairer les zones d’ombre et recadrer chaque maillon de la chaine dans ses prérogatives.

Le Directeur de MCA-Niger, Mamane Annou a insisté pour sa part sur les vertus du dialogue, car pour lui, « le dialogue est le véhicule qui permet d’avancer. »

Il a relevé le caractère crucial de cette réforme – décidée par le gouvernement nigérien – qui, a-t-il dit, va « aider l’agriculture nigérienne à progresser vers la qualité. »

Le Président de l’OMEN a expliqué que dans cette période transitoire, la CAIMAN (Centrale d’achat d’intrants et de matériels agricoles du Niger) conduit la gestion du secteur des engrais jusqu’en fin décembre 2019. Passé ce délai, la responsabilité devra revenir à l’OMEN et au COTEN.

Outre MCA-Niger, MCC, les responsables de l’OMEN et du COTEN, la rencontre a regroupé les partenaires techniques et financiers (Union Européenne, la coopération allemande KFW) et le consultant IFDC.