Atelier de lancement de l’accompagnement technique des Commissions Foncières

Cette rencontre qui concerne les communes d’intervention du projet CRC (Communautés résilientes au climat) du Compact permet aux parties prenantes (MCA-Niger et ONG CDR) d’harmoniser leurs approches de travail dans le cadre du renforcement des capacités des Commissions foncières.

54 communes réparties des régions de Dosso, Tillabéry, Tahoua et Maradi, sont concernées par le Projet CRC.

L’ONG CDR retenue pour cette mission va assurer cet accompagnement de proximité au profit des commissions foncières de base, communale et départementale (Cofob, Cofocom et Cofodep).

Le présent atelier a permis au consultant de présenter son approche technique et son plan de travail, les ressources humaines et le matériel mobilisés. MCA-Niger a, à cette occasion, présenté au prestataire ses exigences en matière de genre et inclusion sociale, de réinstallation et de foncier.

Au total 54 communes réparties dans les régions de Dosso, Tillabéry, Tahoua et Maradi, sont concernées par le Projet CRC du Compact. Le défi majeur qui se pose à la réalisation des activités de CRC est la sécurisation foncière des investissements planifiés, garantissant ainsi leur pleine exploitation et valorisation au profit des bénéficiaires.

Engrais : lancement officiel de l’opération de distribution ciblée

La 2e phase des subventions ciblées de distribution d’engrais a été lancée ce jeudi 7 juillet 2022 à Saga (Commune 4 de Niamey) par le Ministre de l’Agriculture, Dr Alambedji Abba Issa en présence notamment du Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou.

Cette campagne de distribution cible 11.555 bénéficiaires de 35 communes, 1442 villages, des différentes régions du Niger.

MCA-Niger appuie financièrement et techniquement le gouvernement nigérien dans le cadre du Projet d’Appui à la Réforme du Secteur des Engrais au Niger (PARSEN). Il a mis à la disposition du Ministère de l’Agriculture une enveloppe de 660 millions de FCFA pour la campagne agricole actuelle et celle de l’année prochaine.

La campagne vise plus de 11.000 bénéficiaires des 8 régions du Niger.

La Réforme du secteur des engrais a pour but d’assurer la disponibilité, l’accessibilité et l’approvisionnement d’engrais de qualité. Elle permettra à terme d’améliorer la productivité et assurer la sécurité alimentaire de milliers de ménages ruraux.

Pour gérer cette Réforme, plusieurs structures ont été mises en place. L’Observatoire du marché des engrais du Niger (OMEN) et le Comité Technique des Engrais du Niger (COTEN). L’OMEN est une structure de surveillance, de régulation et de promotion de la concurrence du secteur des engrais tandis que le COTEN est chargé de la gestion de la subvention sous la responsabilité de l’OMEN.

 

Réhabilitation de la RN7 en phase d’achèvement : les bénéficiaires exultent !

La réhabilitation du tronçon Dosso-Bella de RN7 est dans sa phase d’achèvement. La fin des travaux est annoncée pour décembre prochain.

Cette partie (longue de 83 km) de cette route stratégique qui relie le Niger aux pays de la côte, a fière allure. Le calvaire des usagers relèvera bientôt d’une histoire ancienne.

Vue aérienne de la route (image prise par drone). Crédits photo UNOPS.

« Satisfaction » est de loin le sentiment qui se dégage des témoignages des riverains et autres usagers rencontrés dans les différentes localités concernées par ces travaux.

Déjà, l’essor économique de la zone est boosté et l’accès aux services sociaux a été facilité par la réduction du temps de voyage et d’accès aux marchés.

Voici quelques condensés de ces réactions.

ISSOUFOU IDE HAWIDABOU, Gérant du dépôt pharmaceutique ‘’HAWIDABOU’’ de Bella

« Le temps de voyage a drastiquement diminué »

« Les ravitaillements en produits médicaux arrivent sur Bella en un temps record avec cette nouvelle infrastructure routière. »

« Avant les travaux, les clients mettaient beaucoup de temps pour venir au dépôt pharmaceutique. Mais depuis le démarrage de ces travaux, le temps du trajet entre les villages et le dépôt a drastiquement diminué.

Je me réjouis à plus d’un titre de la rapidité de prise en charge des patients d’une part et de l’augmentation de l’affluence des clients, d’autre part. En plus, les ravitaillements en produits médicaux arrivent sur Bella en un temps record avec cette nouvelle infrastructure routière. »

DJAMILLA HASSANE, Etudiante (village de Régie-Faré)

« Se rendre à Gaya pour des soins, le plus grand cauchemar ! »

« Avec le joyau en chantier, ces mauvais souvenirs s’effacent progressivement de la mémoire collective. »

« J’ai encore en mémoire les terribles souvenirs de l’accouchement de la fille aînée de ma sœur aînée Roukaiya. C’était avant le début des travaux de réhabilitation de la RN7, donc en plein calvaire. Le très mauvais état de la route avait contraint les gestionnaires de l’hôpital de Gaya à annuler l’envoi de leur ambulance pour évacuation sanitaire dans notre village.

L’imminence de l’accouchement et l’état inquiétant de la patiente ont poussé mon papa à demander les services d’un véhicule de location pour se rendre à Gaya. Ce fut le plus long et le plus douloureux de mes voyages !

Certes, tout le village s’est réjoui de la naissance par césarienne de l’enfant, mais le récit de la peine endurée à cause du mauvais état de la route est gravé dans la mémoire du village. Depuis, donner naissance ou tomber malade ou devoir se rendre à Gaya pour des soins, demeure leur plus grand cauchemar.

Dieu merci avec le joyau en chantier, ces mauvais souvenirs s’effacent progressivement de la mémoire collective. »

AISSA ZARAFI, Commerçante (Village de Marigouna

« Ma clientèle avait disparu du fait de l’état de la route »

« A la fin du marché, nous sommes obligés de dormir sur place, de peur de tomber en panne en pleine nuit. »

« Je vis à Dosso mais chaque semaine je fréquente le village de Margou Chantier qui abrite un marché où je vends depuis toujours des beignets aux voyageurs. Malheureusement, le mauvais état de la route me coûtait plusieurs heures pour arriver au marché.

Les nids de poules, les multiples pannes, les horribles slaloms, bref tout ce qui fait perdre au marché son statut d’escale préférée de ravitaillement pour les voyageurs. De plus en plus de voyageurs préfèrent ainsi rallier directement Gaya ou Doutchi.

Ma clientèle avait quasiment disparu. A cause du mauvais état de la route, très souvent à la fin du marché, nous les commerçants et autres usagers, nous sommes obligés de dormir sur place, de peur de tomber en panne en pleine nuit.

Bientôt la fin du calvaire des usagers de la RN7.

Aujourd’hui avec la construction de la route, je ne peux que me réjouir. Le voyage se déroule dans les conditions optimales de sécurité et de confort. Il y a beaucoup plus de clients. » 

Newsletter MCA-Niger N°017 – Juin 2022 : « Gestion des ressources naturelles : 56000 hectares de terres dégradées déjà récupérées ».

Newsletter MCA-Niger N°017 – Juin : « Gestion des ressources naturelles : 56000 hectares de terres dégradées déjà récupérées ».
Au sommaire de ce numéro de la newsletter de MCA-Niger :

    • Evaluation des subventions allouées aux projets de la région de Maradi p4-6
    • Gestion des ressources naturelles, plus de 65000 hectares de terres dégradées récupérés p7-8
    • Rencontre autour des études environnementales et sociales des périmètres irrigués p9
    • Le Conseil d’Administration exhorte à achever les projets du Compact dans les délais p14-15
    • Clôture du Compact : atelier de cadrage entre MCA-Niger et MCC p16-17
    • Le Compact régional Bénin-Niger au centre d’une rencontre à Cotonou p18-19
    • MCA-Niger célèbre la Journée de la Femme Nigérienne p23-37
    • Atelier de validation des outils de sécurisation foncière rurale p32

MCA-Niger : le Conseil d’Administration a statué sur l’avancement des projets

La 16e Session ordinaire du Conseil d’Administration de MCA-Niger s’est réunie ce 28 juin 2022. Outre l’approbation d’un certain nombre de dossiers soumis à son appréciation, le Conseil d’Administration s’est penché sur l’état d’avancement des projets.

Pour le périmètre irrigué de Konni en réhabilitation, on enregistre un taux global d’avancement des travaux de 75%. Le revêtement en béton des réseaux d’irrigation est quasiment terminé.

Les travaux routiers sur une bonne lancée

Les membres du Conseil ont noté avec « satisfaction » l’avancement à un rythme soutenu des travaux de réhabilitation des routes. Pour le compte de la Route nationale 7 (RN7, le tronçon Dosso-Bella, 83 km), plus de 76 % ont été réalisés et la fin des travaux est prévue pour décembre prochain (2022).

La RN35, Margou-Gaya (180 km) a atteint pour sa part un niveau d’exécution de plus de 67% alors que la Route Rurale Guitodo-Sambéra (37 km) en est à près de 73 %. Les travaux de ces deux voies prennent fin en février 2023.

Le CA a exhorté MCA-Niger à réaliser les projets dans les délais impartis.

Le processus en vue de la réhabilitation et la construction de 17 marchés à bétail dans les régions de Dosso, Maradi, Tahoua et Tillabéry suit son cours.

L’activité Agriculture résiliente au climat a à son actif 16 Plans d’investissement ; la réalisation et la réhabilitation des périmètres irrigués font partie des activités prioritaires. Sur le volet Gestion durable des terres et l’appui à l’intensification agricole, à ce jour, 56000 hectares de terres dégradées ont été récupérés sur les 70.000 prévus, soit 80%.

Dans le cadre de la facilité de subventions, MCA-Niger a alloué plus de 4 milliards de FCFA à 86 projets dans le domaine agropastoral.

Le Président du Conseil d’Administration a encouragé MCA-Niger à redoubler d’efforts pour réaliser les projets dans les délais et selon les standards exigés.

 

 

 

 

Gestion des ressources naturelles : MCA-Niger en supervision dans les régions

Du 15 au 24 juin, l’équipe Agriculture résiliente au Climat (CRA) de MCA-Niger sillonne les différentes régions d’intervention du Compact pour apprécier le niveau de préparatif de la campagne agricole 2022. Autre objectif majeur, superviser les sites de récupération de terre et de régénération naturelle assistée (RNA).

La délégation a ainsi été sur des sites dans les régions de Tillabéry, Dosso, Tahoua et Maradi. Près de 65% des 70.000 hectares prévus ont été traités dans ces régions, selon le Responsable chargé de l’Agriculture, Nahé Alassane.

La régénération naturelle assistée qui consiste à élaguer les jeunes arbres et mettre une distance minimum de 10 mètres entre les plantes, permet à la végétation de se régénérer plus rapidement dans les zones traitées.

La RNA est mise en œuvre sur les terres arables où la végétation est toujours présente. Dans le cas des terres dégradées (terres rocailleuses sous l’effet de l’érosion et des activités humaines), la récupération s’impose pour leur redonner une nouvelle vie.

Combinaison de demi-lune et de cordons pierreux sur le site du village de Guidan Kara.

Ce procédé consiste à mettre en place des demi-lunes, des zaï[1] et des cordons pierreux sur ces terrains. Ces ouvrages vont favoriser le retour du couvert végétal qui pourrait être utilisé pour l’agriculture et l’élevage. Pour maximiser les résultats, il est important de combiner différents types d’ouvrages. Sur le site du village de Guidan Kara dans la commune de Doguéraoua (Région de Tahoua) des cordons pierreux ont été ajoutés à des demi-lunes. Des arbres sont plantés ensuite près des ouvrages auxquels des herbacés sont ajoutés.

Ces activités menées avec le concours des populations revêtent une double utilité, explique Abdou Tanda, Maire de Moko. « Le premier intérêt est de faire en sorte que les terres dégradées soient régénérées (…) pour le pastoralisme et l’agriculture. Le second intérêt est économique ; la récupération des terres représente une manne financière pour les populations. L’année passée sur les 39 villages de notre commune, 29 villages étaient déficitaires. Grâce à cette activité plusieurs millions ont été injectés dans la commune. »

Le Maire de Moko sur un site de récupération de terre de Tombo Djambé.

En marge des activités de la RNA et de la récupération des terres, la mission a rencontré quelques bénéficiaires des kits de petits ruminants dans les différentes régions.

Une bénéficiaire du kit petits ruminants dans le village de Koumtchi (région de Maradi).

Chaque kit est constitué de 3 chèvres et d’un bouc. Sur environ 8000 kits prévus, un peu plus de 70% ont été distribués dans les différentes régions.

[1] Une technique culturale traditionnelle originaire d’Afrique de l’Ouest très pratiquée au Mali, Niger et au Burkina Faso.

Clôture du Compact du Niger: les responsables des projets planchent sur le Plan d’achèvement du Programme

Au cours de quatre jours d’intenses réflexions du 6 au 9 juin 2022 à Niamey, les participants ont passé en revue la mise en œuvre des différents projets du Compact; ils ont surtout réfléchi sur les prochaines étapes qui vont culminer avec la clôture de ce Programme en janvier 2024.

Plusieurs sujets ont été au centre des échanges entre les participants de MCA-Niger et de MCC : le budget de clôture, les accords juridiques, le suivi-évaluation, l’approvisionnement, la gestion des contrats, l’archivage et la conservation des dossiers, les questions relatives au genre et à l’inclusion sociale, l’environnement, la sécurité, la communication avec les parties prenantes, l’irrigation, les projets routiers, l’agriculture, l’élevage, etc.

La clôture du Programme dans les règles de l’art, au centre des échanges.

Un Plan de clôture est d’ailleurs en préparation en vue de réaliser cette étape majeure du Compact de façon structurée et rigoureuse. A la lumière de l’évolution des différents projets, le sentiment est à l’optimisme pour boucler les différents chantiers dans les règles de l’art.

Le Compact est un ensemble de projets structurants (construction de plus de 300 Kms de routes, initiatives agricoles, aménagement des terres irriguées, santé animale, réformes de politiques, etc.) avec pour objectif stratégique, sortir plus de 4 millions de bénéficiaires de la pauvreté, grâce aux effets induits de la croissance économique.

Pour une clôture dans la sérénité

A l’entame des discussions, Kristin Penn, la Directrice-Pays de MCC a rappelé l’objectif de la rencontre, « réfléchir sur ce qui est déjà réalisé et ce qui reste pour le bien du peuple nigérien. »

Cette planification, poursuit-elle, est très importante en vue de réaliser une clôture du Compact de façon structurée et rigoureuse. « Ce Compact est très satisfaisant… cette clôture sera bien menée en raison du bon partenariat entre MCC et le Gouvernement nigérien. A la fin de cette année, le Compact régional sera signé, donc, le partenariat durera encore de nombreuses années au Niger », a-t-elle annoncé.

Le Directeur Général du MCA-Niger a remercié le bailleur MCC et le personnel pour les efforts dans la mise en œuvre du Programme afin de contribuer à la réduction de la pauvreté. « Nous sommes ici pour donner à notre Compact la meilleure clôture possible », a affirmé Mamane Annou.

Entré en vigueur le 26 janvier 2018 pour cinq ans, le Compact a été prolongé d’une année supplémentaire (pour cause du COVID).

Le processus de clôture enclenché 18 mois avant la fin du Programme est en cours et s’achève le 25 mai 2024 (dernier jour).