Projet de Sia-Kouanza : le choix d’une irrigation à échelle optimale en discussion

Les résultats des études de rentabilité économique du projet grande irrigation de Sia-Kouanza, doublés des conclusions de celles environnementales, sociales et foncières, révèlent que l’option initiale devra subir une réorientation tout en gardant l’objectif de départ, servir plus de bénéficiaires et contribuer à réduire la pauvreté par la croissance économique. « Cette inflexion pragmatique dans la démarche, garde toutefois le financement et l’essence du projet, à savoir contribuer à réduire la pauvreté en milieu rural en mettant à la disposition des communautés des terres plus rentables grâce à des apports technologiques », a expliqué le Directeur Général de MCA-Niger, Mamane Annou à l’ouverture de ces trois jours d’atelier.

De Gauche à droite, la Directrice des Opérations de MCC, Katerin Ntep, le DG de MCA-Niger, Mamane Annou et la Directrice de Programme de MCA-Niger, Aminata Samaké.

Le projet garde son essence

Outre la rentabilité économique, le facteur temps constitue une contrainte majeure à la concrétisation de ce projet. En effet, le Compact court encore sur trois années (fin en janvier 2023), une période insuffisante pour mener à bien le projet de grande irrigation de Sia-Kouanza. L’inflexion apportée au projet ne modifie ni le financement ni le site de réalisation.

La rencontre a regroupé des spécialistes venus de divers horizons.

La première journée de travail ce 27 janvier a principalement porté sur l’analyse de l’existant et les expériences des différents acteurs du domaine de la petite irrigation.

Le Niger a adopté depuis le 10 avril 2015 une Stratégie Nationale pour la Petite Irrigation (SPIN) qui répond aux besoins d’harmonisation des approches d’intervention et de financement dans le domaine de la petite irrigation.

Les échanges ont également permis à MCA-Niger de s’imprégner des expériences de différents partenaires techniques et financiers déjà rompus à la tâche au Niger. Parmi les problématiques abordées, la pérennisation du système et son auto- renouvellement, l’utilisation des nouvelles technologies et la maintenance des équipements en milieu rural et celle de l’approvisionnement suffisante en eau.

Les participants ont aussi évoqué les questions fondamentales du Genre et de l’Inclusion Sociale ; dans le cas d’espèce, il s’agit de prendre les dispositions idoines pour s’assurer au maximum de la participation des couches de la société, notamment, les plus vulnérables.